QUELQUES éVèNEMENTS PASSéS
♦ 2 FEVRIER 2023
Conférence - Dégustation Les légumineuses
AUTEUR : Marie-Odile, Catherine, Evelyne ♦ DATE PUBLICATION : Mars 2023
Des adhérents de TEC ont assisté à la Conférence-dégustation organisée par Les Amis de la terre d’Antony le jeudi 2 février 2023, intitulée :
« Les légumes secs au goût du jour haricots, pois, lentilles… sont bons pour le porte-monnaie et pour la planète, mais comment les cuisiner ? »
Le conférencier, Gilles Daveau, cuisinier lui-même, formateur et auteur de nombreux livres, s’attache à faire redécouvrir les légumineuses, pour des raisons écologiques, économiques et de santé.
En 1900, chaque Français consommait en moyenne 16kg de légumineuses par an
contre 1,6kg actuellement.
Quels sont les légumes secs qu’on trouve dans le commerce ?
- haricots (noirs, rouges, blancs, azuki…)
- lentilles (brunes, vertes, vertes du Puy, corail…)
- pois (chiches, cassés)
- fèves
- et toutes les variétés de soja
L’alimentation s’est beaucoup améliorée au XX° siècle : qualité sanitaire, diversité… On peut accéder à tout, tout le temps ; on mange ce qu’on préfère et « c’est dimanche tous les jours ». Mais la nourriture est aussi devenue industrielle avec les dérives que l’on sait.
Bon pour la santé !
Les légumineuses constituent une excellente source de protéines. En les associant avec les céréales, nous consommons tous les acides aminés (briques de construction de nos protéines) nécessaires à notre alimentation.
Elles procurent un effet de satiété et sont riches en fibres et en sels minéraux : calcium, fer, magnésium.
Une alimentation riche en fibres est associée à une diminution des risques de diabète, d’obésité, de maladies digestives et cardio-vasculaires
Les légumineuses se cuisinent de 1001 façons différentes, dans des recettes salées… ou sucrées !
Les légumes secs cuits sont fondants et onctueux ; ils permettent de faire des sauces, des tartinades, des houmous. Mixés et réintroduits progressivement ils s’intégreront dans nos changements alimentaires avec des effets très positifs.
Bon pour la planète !
L’alimentation représente environ le quart des émissions de gaz à effets de serre dans le monde, (pour un détail sur la France, voir https://reseauactionclimat.org/poids-alimentation-emissions-gaz-a-effet-de-serre/)
La viande et les autres produits issus d’animaux sont de loin les plus émetteurs de gaz à effet de serre. Tous les scénarios agricoles qui prennent au sérieux l’enjeu climatique proposent au moins une division par 2 de la production et de la consommation de viande.
Lorsqu’elles poussent, les légumineuses captent l’azote de l’air et le fixent dans la terre. Les parties de ces plantes que l’on ne consomme pas sont également très riches en azote.
Cela fait d’elles de véritables engrais verts, puisque l’azote est indispensable à la croissance des plantes, et donc, à la production de nourriture.
Comment préparer les légumineuses
L’association légumineuses – céréales se trouve déclinée de par le monde en recettes typiques comme :
- au Maghreb et Moyen Orient : pois-chiches + semoule de blé ou boulgour
- en Amérique latine : haricots rouges ou noirs + maïs
- en Inde : lentilles + riz,
- en Asie : soja + riz
Achetées non cuites et en vrac, si possible bio, leur trempage ainsi que la germination (de qq heures à 1 jour ou 2) réduisent le temps de cuisson et améliorent la digestibilité.
Le trempage réduit le taux d’acide phytique, permet de mieux absorber les nutriments, d’augmenter la teneur en vitamines.
Toujours laver à l’eau claire après trempage. Ne pas cuire à la cocotte-minute, mais cuisson dans l’eau ou à la vapeur douce. Ne pas saler l’eau de cuisson et y rajouter des herbes comme le laurier, la sauge ou la sarriette et éventuellement ½ cc de bicarbonate. Une fois cuites on peut aussi les congeler.
En gâteaux, on pourra réduire de moitié la quantité de beurre.
Les légumineuses sont très intéressantes à réintroduire, peu à peu, dans notre alimentation ; elles permettent de (re)découvrir de nouvelles saveurs. Elles nous ouvrent sur le monde et ses mille recettes. Tout en les mangeant on peut raconter l’histoire de leur culture, notamment aux enfants.
En consommant davantage de légumineuses, on adopte un régime alimentaire qui est bon à la fois pour notre santé et pour la planète.
A vos fourneaux !
Pour en savoir plus :
https://docteurbonnebouffe.com/trempage-legumes-secs-pourquoi/
https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-nutrition/1578730-legumineuses-definition-liste-bienfaits/
https://app.agorakit.org/groups/2780/files/26723/download (recettes)
Voir aussi notre article : Pour manger sain et durable, adoptons la règle des 3V

♦ 23 JANVIER 2023
Visite du site de traitement des déchets Semardel à Vert-le-Grand
AUTEUR : Yves Barriol ♦ DATE PUBLICATION : Février 2023 ♦ SOURCES : Vallée Sud – Grand Paris, le SIMACUR, la société Semardel
Le 23 janvier un groupe de 8 membres de TEC a visité le site de la société Semardel, à Vert-le-Grand, Essonne, où sont triées nos poubelles jaunes. Accompagnés par une employée du service Relations publiques, nous avons visité l’installation de stockage des déchets ultimes et de production de « biogaz », ainsi que l’usine qui regroupe deux lignes de tri des déchets du bac jaune et une unité d’incinération des ordures ménagères.
Nous avons été impressionnés par le système de tri des poubelles jaunes, un complexe assemblage de tapis roulants et de machines automatisées, complété par un tri manuel. À la question « que pouvons-nous faire pour vous aider ?», notre hôtesse a répondu « ne déposez pas les déchets dans des sacs, n’écrasez pas les bouteilles en plastique (ce qui en rend l’identification automatique plus difficile)».
Nous avons visité le poste de contrôle de l’usine d’incinération. On nous a expliqué que les fumées sont filtrées à l’aide de bicarbonate de soude et de charbon actif. La chaleur produite est valorisée par de la production d’électricité et l’alimentation d’un réseau d’eau chaude à Evry.
En nous rendant sur le site de production de biogaz nous avons réalisé qu’en 2023 nous continuons malheureusement à construire des collines de déchets dits « ultimes », ceux qui ne sont aptes ni à être triés puis réutilisés ou recyclés, ni à être valorisés énergétiquement.
Nous avons beaucoup appris lors de cette visite passionnante, nous avons quitté le site avec beaucoup d’informations, des sentiments mitigés au vu de l’énorme quantité de déchets produits par notre société, une meilleure compréhension de la complexité des systèmes de tri et de valorisation, et aussi beaucoup de questions que nous n’avons pas eu le temps de poser. Nous avons l’intention de continuer l’investigation, en particulier pour comprendre où nos emballages sont expédiés après l’étape de tri, comment ils sont recyclés, les limites du système, et ce que nous pouvons faire pour le faciliter.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter l’article complet.

L’équipe TEC pendant la pause de l’une des lignes de tri manuel

L’usine de production de méthane, devant une des collines, celle qui est en construction
♦ 10 JANVIER 2023
Scénarios énergétiques pour la France d’ici à 2050

DATE PUBLICATION : Janvier 2023
Voici ici la présentation de Joseph (basée sur les travaux du groupe Energie de la CATTE*) sur les Points communs à retenir des différents scénarios élaborés récemment par RTE (le Réseau de Transport d’Electricité), l’ADEME (l’Agence de la Transition Ecologique de la France) et L’association Negawatt.
Cette synthèse suivie d’une riche discussion a été fortement appréciée par l’assistance constituée d’une quinzaine d’adhérents de TEC.
Il est prévu de développer prochainement ce thème dans nos pages Mieux comprendre et Aujourd’hui je m’y mets
* CATTE Coordination des Associations du Territoire VSGP pour la Transition Ecologique

Illustration : Stéphane Kiehl pour l'Adema 2021
♦ 19 NOVEMBRE 2022
Film débat : La part des autres
AUTEUR : Renée Piettre ♦ DATE PUBLICATION : Janvier 2023
« L’avenir se joue dans nos assiettes » : c’est le slogan du festival Alimenterre qui se déroule annuellement du 15 octobre au 30 novembre. Dans ce cadre, un partenariat entre TEC, Biocoop Châtenay et l’Église réformée de Robinson, qui adhère au réseau « Église verte » et a prêté ses locaux, a permis la projection, ce 19 novembre 2022, du film documentaire La Part des autres. La projection a été suivie d’un riche débat entre les représentants de l’épicerie Bol d’Air, de Biocoop Châtenay et des Potagers de Marcoussis. La soirée s’est achevée en conversations autour d’une savoureuse dégustation de produits des Potagers de Marcoussis « cultiv’acteurs de solidarité » offerts par Biocoop Châtenay.
Le film La Part des autres milite pour une « sécurité sociale alimentaire » qui permette à tous une alimentation saine et durable. Le film remet en cause notre système agricole, qui au lieu de nourrir le grand nombre épuise les sols et n’alimente que la précarité, à commencer par celle des agriculteurs eux-mêmes. Ceux-ci, écrasés de dettes qui les condamnent à toujours s’agrandir pour diminuer les coûts de production, peinent à atteindre, avec l’aide de la PAC, ne serait-ce que l’équivalent des minima sociaux, tout en enrichissant de nombreux intermédiaires, et notamment l’agro-industrie. À l’autre extrémité de la chaîne, les plus démunis se pressent toujours plus nombreux, en longues queues, à l’aide alimentaire gratuite, pour n’obtenir que le rebut d’une nourriture ultra-transformée. Et pourtant des solutions existent, ainsi les épiceries solidaires où les bénéficiaires peuvent choisir leurs achats, devenir bénévoles eux-mêmes et rencontrer l’écoute et le partage ; ou le maraîchage solidaire, où l’on vient récolter soi-même, à même la terre, de quoi remplir son panier, et, inversement, les groupements d’achat, qui permettent aux paysans de venir distribuer directement leurs produits en ville : c’est le trajet le plus court et le moins cher du producteur à l’assiette, pour des repas vraiment goûtus !


♦ 18-19 OCTOBRE 2022
Etats généraux Sport Planète 2022
DATE PUBLICATION : Novembre 2022
Retrouvez toutes les conférences et les tables-rondes des premiers états généraux Sport planète qui se sont déroulés les 18 et 19 octobre 2022 au Creps Île-de-France, à Châtenay-Malabry.
Un événement organisé par l’association SVPlanète basée à Châtenay, avec la MAIF et le parrainage du ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Aussi, lire l’article du 15 décembre dans la Gazette de Joseph de TEC.


♦ LUNDI 3 OCTOBRE 2022
« Face aux grands défis du XXIe siècle :
des faux espoirs aux espoirs lucides »
Conférence de Arthur KELLER
AUTEUR : Renée Piettre ♦ DATE PUBLICATION : Octobre 2022
Les Entretiens de Robinson[1] ont invité, sur le thème « Le courage d’espérer », l’ingénieur expert en risques systémiques Arthur KELLER.
Le conférencier a commencé par balayer l’idée de traiter séparément chacun des déséquilibres apparus dans notre système planétaire : ce serait comme soigner un cancer généralisé avec du paracétamol qui n’agira que sur le symptôme du mal de tête. Il a ensuite, graphiques à l’appui, dressé l’état des lieux alarmant sur lequel nos sociétés commencent à peine à ouvrir les yeux. Ayant ignoré les préconisations du rapport Meadows de 1974, ainsi que le point fait en 2004 sur les évolutions constatées—voir la version française du rapport, Les limites à la croissance (dans un monde fini): Le rapport Meadows, 30 ans après—, nous avons atteint, et en grande partie déjà dépassé les 9 seuils au-delà desquels la Terre n’est plus habitable. Les impacts de la surexploitation de la planète touchent le système Terre en son entier. « Notre activité est une machine qui transforme la nature en déchets ». Le chaos menace : en ce moment même les producteurs européens d’engrais ferment leurs usines, faute de gaz, et l’envol du prix du pétrole va ruiner notre modèle agricole.
La réponse, selon A. Keller, ne peut être que systémique et totale. Elle doit acter l’idée que les ressources naturelles sont épuisables et non substituables, admettre que les technologies sont inopérantes sur le mal global, renoncer aux solutions locales ou nationales, voire mondiales (Green New Deal…) de maintien de la croissance. Elle impliquera de consommer définitivement beaucoup moins d’énergie et moins de matières premières et touchera tout ensemble les transports, les infrastructures, les technologies, l’alimentation…
Alors, quoi faire ? Atténuer le mal, s’y adapter ? Inutile. Et ne comptons pas sur les États. Il faut une résilience qui commence par les individus et de proche en proche anime tous les acteurs sociaux : de nouveaux récits, une conversion, une auto-organisation collective, et à force de conversations construire des alternatives stimulantes et tendre vers l’autosuffisance des territoires. Il faut des inspirateurs, des organisateurs, des facilitateurs, des faiseurs. Le nerf de l’avenir est d’abord humain. Les ressources dès lors ne manqueront pas : solutions low tech, matériaux biosourcés et géosourcés, relocalisation et réindustrialisation pour produire les denrées essentielles, réaménagement des territoires et préservation des terres, autonomie en intrants (semences, main d’œuvre…), végétalisation vivrière des villes, mise en commun des stocks et gestion collective des communs (air, eau, etc.), régulation maximale des prix… Imaginons et partageons les idées, faisons, expérimentons, et nous serons en droit alors d’espérer qu’un modèle de sobriété heureuse fait de mille astuces anciennes ou nouvelles infusera les sociétés et rapidement s’imposera.
Pour voir une conférence d’Arthur Keller avec la même présentation – cours d’Arthur Keller à CentraleSupélec le 13 octobre 2021 https://www.youtube.com/watch?v=FoCN8vFPMz4.
[1] Les Entretiens de Robinson sont une série de 3 conférences annuelles fondées en 1986 par Paul Ricœur et organisées au temple réformé dit « de Robinson », 36 rue Jean Longuet à Châtenay-Malabry.


♦ SAMEDI 19 MARS 2022
La fête du printemps 2022 à Châtenay
AUTEUR : Aymeric ZIMMERMANN ♦ DATE PUBLICATION : Avril 2022
Le samedi 19 mars 2022, Biocoop de Châtenay a organisé l’évènement « Fête du Printemps » devant son magasin du centre-ville pour fêter l’arrivée du Printemps. Le soleil était au rendez-vous, mais pas que ! Les châtenaisiens ont été nombreux à approcher les stands installés sur la place, dont ceux tenus par les associations TEC. et Cultivons Châtenay, parmi lesquels des artisans enseignaient l’art du « faire soi-même » des produits ménagers, sans oublier la venue un peu particulière d’un magicien qui n’a pas manqué de ravir les jeunes curieux accompagnés de leurs parents.
Malgré les rayons de soleil, c’est avec grand plaisir que les visiteurs ont pu profiter d’un verre de jus de pomme chaud épicé, ou d’un thé à la menthe pour affronter la brise. Cette dégustation sur le stand TEC a été l’occasion de faire découvrir aux plus jeunes des boissons originales, notamment le surprenant jus de gingembre, et à l’association TEC de se faire connaître du public, en indiquant ses objectifs et ses liens avec la CATTE Si les gens le souhaitaient, ils pouvaient s’inscrire à quelques évènements organisés ultérieurement par TEC. : une balade thermique pour identifier les déperditions de chaleur d’un bâtiment, et une « Fresque du climat » pour illustrer les causes du réchauffement climatique.
Aussi, les visiteurs de TEC ont eu l’opportunité, d’une part, d’échanger à propos de la pêche et ses multiples défis, et, d’autre part, d’apprendre à confectionner soi-même des produits d’entretien sous l’œil avisé d’une experte, dont les conseils ont été riches. Les enfants avaient eux aussi droit à leur animation : des jeux d’éveil à l’environnement leur étaient proposés afin qu’ils suscitent en eux une indispensable conscience écologique. Ludiques et instructives, ces diverses animations ont été très appréciées des promeneurs du samedi, qui sans doute reviendrons pour célébrer la venue des beaux jours l’année prochaine et, on espère, avec vous !



♦ SAMEDI 13 MARS 2022
Inventons nos vies bas carbone
AUTEUR : Aymeric ZIMMERMANN ♦ DATE PUBLICATION : Avril 2022
10 h, c’est tout un petit collectif qui s’est réuni ce dimanche 13 mars, dans le réfectoire de l’école Mazarick. Membres ou sympathisants de l’association TEC (Transition Ecologique Châtenay), nous étions treize à assister l’atelier « Inventons nos vies bas carbone » présenté par le président de l’association, Joseph Maire, qui a commencé par expliquer le contexte de l’atelier. Il nous a en effet brièvement rappelé les enjeux climatiques et sociaux actuels, et mis en évidence l’intérêt de tout à chacun de se questionner sur son mode de vie, ne serait-ce que prendre conscience de son propre empreinte écologique.
Durant la seconde moitié de cet atelier, Joseph nous a proposé à tous de participer à un jeu interactif : il nous a d’abord mis bout à bout des cartes mentionnant différentes thématiques du quotidien, dont la taille est proportionnelle aux émissions de gaz à effet de serre induits. L’objectif, pour atteindre une neutralité carbone, est de réduire la taille de l’ensemble des cartes jusqu’à la faire coïncider avec celle de gauche mesurant 20 centimètres. Il ne s’agissait pas bien entendu de trouver à tout prix une solution ! Mais ce jeu a été l’occasion de discuter de ce qu’est notre empreinte carbone et d’en prendre conscience.
Nous avons formé plusieurs groupes de trois à quatre personnes dans l’optique de se concentrer sur une thématique. Nous avions tous en main quelques cartes que nous avons comparé, ce qui n’a pas manqué de susciter des surprises, et des interrogations, alimentant des discussions sur l’utilisation de tel ou tel objet.
Pour conclure cet atelier, l’animateur a donné la parole à chacun des groupes de débat, afin qu’il partage leurs remarques et leurs réflexions. Nous avons eu ensuite, au travers de ces exemples, l’opportunité d’ouvrir le débat sur la vision que chacun se fait de l’écologie. Je voudrais terminer cet article en mentionnant cette belle citation de Théodore Monod qui a clôt l’atelier : « Le peu qu’on peut faire, le très peu qu’on peut faire, il faut le faire. »



