L’évolution du climat, ses causes humaines et ses impacts

AUTEUR : Jean-Paul MASSE   ♦  DATE DE PUBLICATION : Janvier 2022 
♦ SOURCE : Socle d’information initial à destination des membres de la Convention Citoyenne pour le Climat

Depuis plus d’un siècle, les activités humaines ont modifié la composition de l’atmosphère et amplifié l’effet de serre empêchant la chaleur de la Terre d’être évacuée.

La crise climatique a déjà de nombreux impacts visibles sur notre planète ainsi que sur les sociétés humaines et les écosystèmes.

L’ampleur des changements demain dépend des émissions aujourd’hui.

« Emissions importées » et
« empreinte carbone »

Les émissions de gaz à effet de serre  sont imputées au territoire où les émissions sont produites. Or, nous consommons des produits fabriqués à l’étranger.
En 2017, les émissions associées aux importations représentent 56 % de notre empreinte carbone.
Par habitant, les émissions produites sur le territoire français se situent à 6,7 tonnes d’équivalent CO2 en 2018 alors que l’empreinte carbone moyenne d’un habitant en France est proche du double avec environ 11tCO2e par an.
Alors que les émissions nationales diminuent en France, notre empreinte carbone augmente en raison de la croissance de nos émissions importées.

La politique climat de la France

Parmi les objectifs, notre pays doit

  • réduire de 40 % ses émissions d’ici 2030 par rapport à 1990.
  • atteindre la neutralité carbone en 2050

La politique climat consiste également à s’adapter face à la crise climatique.

La stratégie nationale bas carbone (SNBC)
Le premier budget carbone 2015-2018 a été dépassé de 3,5% à cause d’une augmentation du trafic routier, de la faible amélioration des performances des véhicules neufs, et d’un rythme et d’une ampleur insuffisante des rénovations des bâtiments.

Les recommandations de la SNBC2 pour atteindre la neutralité carbone

  • Diviser par deux en 2050 par rapport à la consommation d’énergie tous secteurs confondus, en améliorant l’efficacité énergétique et en maîtrisant la demande en énergie dans l’ensemble des secteurs.
  • Décarboner totalement l’énergie que nous consommons (plus d’essence ni de diésel dans les voitures, plus de fioul ni de gaz fossile pour se chauffer …
  • Maximiser la séquestration du carbone dans les sols, les arbres …

Les engagements actuels de réduction des émissions des pays ne sont pas suffisants.
En France, l’effort doit être triplé par rapport à ce qui a été fait depuis vingt ans.

Le partage de l’effort
La moitié la plus pauvre de la population mondiale est responsable de seulement 10% des émissions de CO2. Parallèlement, environ 50% des émissions mondiales sont imputables aux 10% des habitants les plus riches de la planète.
Pour ne pas dépasser un réchauffement planétaire de +2 °C, la réduction du niveau d’émissions de gaz à effet de serre compatible avec cette ambition impliquerait qu’un Français moyen baisse son empreinte des quasi 11 tCO2e/an actuelles… à moins de 2 tCO2e/an, d’ici 2050.
Au-delà des efforts individuels, il est nécessaire d’agir collectivement. L’engagement quotidien de chacun est loin d’être suffisant et doit se doubler d’un engagement collectif fort pour transformer la société dans laquelle nous vivons. L’État et les entreprises doivent jouer un rôle essentiel pour atteindre ces objectifs, d’autant qu’un certain nombre de changements de comportement individuel (comme faire du vélo ou pratiquer le covoiturage par exemple) requièrent des investissements différents, qui ne dépendent pas des seuls citoyens.

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