QUELQUES éVèNEMENTS PASSéS

31 MAI 2023

Visite de la Ferme des Potagers de Marcoussis

AUTEUR : Joseph ♦ DATE PUBLICATION : Juin 2023

La Ferme des Potagers de Marcoussis, association loi 1901 à but non lucratif, est un chantier d’insertion professionnelle par le maraichage biologique, la transformation alimentaire et la commercialisation de produits BIO et LOCAUX. C’est grâce au magasin Biocoop du centre-ville que nous avons fait la connaissance de son directeur Paul-Edouard invité à venir participer fin 2022 à un film débat co-organisé par le magasin Biocoop, TEC et la communauté protestante dans le cadre du festival Alimenterre. C’est au cours de cette rencontre que l’idée de cette visite a vu le jour.

Rendez-vous fut pris (merci Jenny) pour le mercredi 31 mai après-midi. Sous un beau soleil, nous covoiturons jusqu’aux faubourgs de Marcoussis où se trouve la Ferme. Laure, permanente chargée de la communication nous y attend avec un grand sourire pour nous présenter la Ferme.

Petite présentation générale pour commencer ….

La Ferme, ce sont d’abord des hommes et des femmes salariés engagé(e)s pour deux années (80 personnes représentant environ 40 Equivalents Temps Plein) en vue d’une réinsertion : il s’agit d’accompagner ces personnes afin qu’elles retrouvent une stabilité et des outils leur permettant de se réinsérer dans le monde du travail. Ceci passe par la définition d’un projet personnalisé qui n’est pas forcément corrélé avec l’activité de la Ferme. En complément de leur travail à la Ferme, ces personnes sont donc entourées, conseillées, formées (français langue étrangère, informatique, …), …. avec pour objectif une réinsertion réussie pour les ¾ d’entre eux ! Cela passe par un investissement fort des 11 permanents salariés mais aussi celui de quelques bénévoles bien engagés. Sans parler du soutien indéfectible des édiles locaux avec à leur tête le maire actuel de Marcoussis ayant participé dans une vie antérieure à la mise en route de cette aventure il y a 23 ans !

Naturellement, la Ferme, c’est aussi les activités agricoles et connexes : d’abord le maraichage bio depuis plus de vingt ans, fournissant chaque semaine les 300 paniers hebdomadaires attendus par les adhérents. Puis, en 2013, le montage d’une conserverie pour traiter sur place l’inévitable surproduction d’été. Afin d’obtenir un niveau d’activité suffisant tout au long de l’année, une activité de sous-traitance a été également mise en place. En 2014, la boutique solidaire voit le jour puis la champignonnière… Les conserves sont vendues dans la boutique à la Ferme ou chez des partenaires distributeurs comme le Biocoop de Chatenay qui reçoit également les paniers des abonnés Châtenaisiens (avis aux amateurs !).

Au total, la Ferme exploite 10 ha de parcelles dont 8000 m2 de serres non chauffées dont la présence permet de sécuriser la production quelque soient les conditions météo. Un tiers environ des terrains cultivés se situent à proximité de la Ferme où se trouve également la boutique et la conserverie.

… suivie de la visite d’une partie de l’activité horticole ….

Après cette présentation générale, Laure passe le relais à Paul-Edouard, le directeur qui nous a rejoint pour nous faire visiter les 3 ha situés à proximité de la Ferme. Nous commençons par une grande serre moderne où poussent tomates, courgettes, radis, betteraves et concombres. Nous y remarquons la présence d’abris à insectes mis en place afin de favoriser la pollinisation. Suite à la sécheresse de 2022, un système de récupération de l’eau de pluie qui tombe sur la serre a été mis en place. Ce système devrait fournir l’eau nécessaire aux plantations de la serre pendant 60 à 70 % de l’année. L’été, un système de goutte à goutte sous bâche plastique maintient une bonne humidité du sol sans nécessiter beaucoup d’eau. L’hiver ce dispositif est remplacé par des asperseurs. Naturellement les seuls intrants dans le sol sont du fumier de cheval complété par du compost végétal afin de respecter le cahier des charges d’un maraichage sur sol vivant.

A coté de la serre, Paul-Edouard nous présente avec une fierté légitime les premières fraises puis nous faisons le tour d’un champ plus large avec de jeunes plans de rhubarbe, des choux, et des fèves magnifiques qui arrivent à maturité…. Dans ce champ, des salariés s’activent à la tâche ingrate mais indispensable du désherbage manuel. Au milieu, circule un petit ru et à proximité se trouve un système de pompage qui s’alimente dans la nappe phréatique locale lorsque c’est indispensable. En lisière, une rangée de jeunes d’arbres fruitiers sépare le champ du bois voisin. Ce sont les « conscrits » des jeunes plants de la forêt nourricière récemment plantée devant la boutique : il faudra attendre un peu avant de se régaler et de profiter de l’ombrage : l’essentiel est de voir loin !

Avant de nous confier à nouveau à Laure, Paul-Edouard nous indique que la Ferme des Potagers de Marcoussis est membre du Réseau Cocagne qui fédère plus de 112 structures d’insertion respectant une charte commune.

…. et enfin visite de la conserverie !

Laure nous distribue des sur chaussures pour la visite de la conserverie. Celle-ci n’étant pas en cours de production, nous échappons aux blouses et charlottes : quel dommage ! Une fois équipés, nous sommes accueillis chaleureusement par Mada, une des deux encadrantes de la conserverie. Sous sa direction, nous pénétrons dans la salle de réception où sont réalisés le lavage, l’épluchage, la découpe et le pesage des légumes ou des fruits avant traitement. Une étape importante pour éviter d’introduire des ingrédients indésirables dans la suite du processus…. Notre accompagnatrice ne nous parle pas que de technique de conservation mais souligne aussi la vertu pédagogique des activités du lieu. La responsabilisation des employé(e)s sur la qualité de leur travail est une des clés de la réussite et passe sur l’établissement de la confiance : l’attention de Mada porte autant sur ce sujet que sur la qualité gustative des produits dont elle parle avec enthousiasme et humour ! La salle suivante est dédiée à la cuisson où la machine principale est une « sauteuse ». C’est un large chaudron en inox permettant de chauffer de façon contrôlée, de mixer, mélanger les ingrédients au grès des produits fabriqués par la conserverie. C’est une gageure car la gamme des produits de la conserverie ne cesse de s’élargir : dernier arrivant, les tapenades ! Enfin, l’étape suivante nous conduit dans la salle de stérilisation /pasteurisation où se trouve une grosse cuve programmable permettant un processus de stérilisation adapté à chaque recette afin de préserver au maximum le goût des produits.

Le délicieux verre de jus de pomme 100% naturel que Mada nous propose pour clore la visite en témoigne ! Mais, la réussite de l’opération c’est aussi les sourires et la petite discussion avec l’équipe d’employé(e)s s’apprêtant à reprendre le travail après la pause : avec Mada, la morosité n’est pas de mise et elle valorise la diversité des origines et des parcours des employés de façon  motivante pour tous.

En conclusion

Notre visite s’achève à la boutique où l’on trouve une diversité de produits de qualité soit issus de la ferme (surplus des paniers) soit de partenaires le plus souvent locaux et bio ou encore de l’association Artisans du Monde dont des bénévoles étaient présents.
Ce que nous retiendrons de cette visite, c’est l’atmosphère d’accueil et d’empathie qui règne sur les lieux… Nul doute que cette sérénité bienveillante s’est forgée dans la durée à l’épreuve des nombreuses difficultés surmontées tant sociales qu’horticoles… Une telle visite ne permet bien évidemment que de soulever un coin du voile… Mais, elle donne envie de partager cette belle dynamique et de soutenir le message d’espoir qu’elle transmet. A la Ferme des Potagers de Marcoussis, on cultive bien plus que les plantes ! Encore un grand bravo pour le chemin parcouru et un grand merci pour l’accueil qui nous a été réservé.

Site web https://lespotagersdemarcoussis.org/

25 MARS 2023

Fête du printemps 2023

AUTEUR : Anas, stagiaire Engagement citoyen à TEC ♦ DATE PUBLICATION : Mai 2023

Le 25 mars dernier, l’association TEC – Transition Ecologique Châtenay- partenaire du magasin BioCoop, a animé différents stands, dans le cadre de la Fête du printemps organisée cette année par la mairie sur le parvis du pavillon des Arts.   

Malgré une matinée pluvieuse, le public a manifesté son intérêt pour nos diverses propositions et pour celles des autres associations présentes au centre-ville ce jour-là.

Un Quizz d’introduction à la « Fresque du climat » a attiré jeunes et moins jeunes par sa manière ludique de sensibiliser aux forts enjeux climatiques et de confronter ses idées sur les origines des désordres actuels : réchauffement des océans, pollution de l’air, augmentation des températures et autres bouleversements, avec des données scientifiques présentées de façon imagée sur un grand panneau vertical. Une occasion aussi d’échanger avec l’animateur sur les actions personnelles envisageables.

Une autre animation autour des acteurs locaux de la transition écologique présentait une série de fiches indiquant diverses initiatives : lieux de recyclage, ressourceries, ateliers de réparation « Repair Café » ou atelier vélo, commerces d’alimentation proposant des produits bio, de proximité ou en vrac…  L’ensemble de ces fiches pointaient leur emplacement sur une carte géographique de la ville.

Dans un espace à l’abri des gouttes, les plus jeunes ont pu réaliser quelques coloriages éducatifs et transformer des boîtes à œufs en de jolies petites poules de toutes les couleurs !

Pour agrémenter ces moments partagés, un délicieux potage aux légumes récupérés, épluchés à quatre ou cinq la veille, et une excellente limonade faits maison attendaient les passants qui pouvaient également prendre dans une brouette une branche de laurier.  Et puis, mis à la disposition de tous, des documents pour mieux connaître notre association, y adhérer, s’inscrire à des séances de formation, …

L’après-midi, sous un ciel plus agréable, les visiteurs ont pu découvrir l’état actuel des océans. L’exposé fort documenté a rappelé comment les tonnes de déchets plastiques, devenus micromolécules, ont entraîné des ravages dans la faune et la flore marine comme dans l’air respiré par les espèces terrestres. Expert de la vie sous-marine, l’animateur nous a rappelé les liens directs entre nos habitudes de consommation et la situation catastrophique de cet univers à protéger.

D’autres chatenaisiens ont pu profiter d’un atelier pour apprendre à teindre des œufs en rouge au moyen d’une décoction de pelures d’oignons avec de fines herbettes silhouettées sur la coquille. Une activité judicieuse à l’approche des fêtes de Pâques pour donner libre cours à sa créativité tout en jouant la carte de la sobriété.

Une journée réussie et dans la bonne humeur, des contacts à poursuivre et des idées pour stimuler la transition écologique.

2 FEVRIER 2023

Conférence - Dégustation Les légumineuses

AUTEUR : Marie-Odile, Catherine, Evelyne ♦ DATE PUBLICATION : Mars 2023

Des adhérents de TEC ont assisté à la Conférence-dégustation organisée par Les Amis de la terre d’Antony le jeudi 2 février 2023, intitulée :

 « Les légumes secs au goût du jour haricots, pois, lentilles… sont bons pour le porte-monnaie et pour la planète, mais comment les cuisiner ? »

Le conférencier, Gilles Daveau, cuisinier lui-même, formateur et auteur de nombreux livres, s’attache à faire redécouvrir les légumineuses, pour des raisons écologiques, économiques et de santé.

En 1900, chaque Français consommait en moyenne 16kg de légumineuses par an
contre 1,6kg actuellement.

Quels sont les légumes secs qu’on trouve dans le commerce ?

  • haricots (noirs, rouges, blancs, azuki…)
  • lentilles (brunes, vertes, vertes du Puy, corail…)
  • pois (chiches, cassés)
  • fèves
  • et toutes les variétés de soja

L’alimentation s’est beaucoup améliorée au XX° siècle : qualité sanitaire, diversité… On peut accéder à tout, tout le temps ; on mange ce qu’on préfère et « c’est dimanche tous les jours ». Mais la nourriture est aussi devenue industrielle avec les dérives que l’on sait.

Bon pour la santé !

Les légumineuses constituent une excellente source de protéines. En les associant avec les céréales, nous consommons tous les acides aminés (briques de construction de nos protéines) nécessaires à notre alimentation.
Elles procurent un effet de satiété et sont riches en fibres et en sels minéraux : calcium, fer, magnésium.
Une alimentation riche en fibres est associée à une diminution des risques de diabète, d’obésité, de maladies digestives et cardio-vasculaires

Les légumineuses se cuisinent de 1001 façons différentes, dans des recettes salées… ou sucrées !

Les légumes secs cuits sont fondants et onctueux ; ils permettent de faire des sauces, des tartinades, des houmous. Mixés et réintroduits progressivement ils s’intégreront dans nos changements alimentaires avec des effets très positifs.

Bon pour la planète !

L’alimentation représente environ le quart des émissions de gaz à effets de serre dans le monde, (pour un détail sur la France, voir https://reseauactionclimat.org/poids-alimentation-emissions-gaz-a-effet-de-serre/)

La viande et les autres produits issus d’animaux sont de loin les plus émetteurs de gaz à effet de serre. Tous les scénarios agricoles qui prennent au sérieux l’enjeu climatique proposent au moins une division par 2 de la production et de la consommation de viande.

Lorsqu’elles poussent, les légumineuses captent l’azote de l’air et le fixent dans la terre. Les parties de ces plantes que l’on ne consomme pas sont également très riches en azote.

Cela fait d’elles de véritables engrais verts, puisque l’azote est indispensable à la croissance des plantes, et donc, à la production de nourriture.

Comment préparer les légumineuses

L’association légumineuses – céréales se trouve déclinée de par le monde en recettes typiques comme :

  • au Maghreb et Moyen Orient : pois-chiches + semoule de blé ou boulgour
  • en Amérique latine : haricots rouges ou noirs + maïs
  • en Inde : lentilles + riz,
  • en Asie : soja + riz

Achetées non cuites et en vrac, si possible bio, leur trempage ainsi que la germination (de qq heures à 1 jour ou 2) réduisent le temps de cuisson et améliorent la digestibilité.

Le trempage réduit le taux d’acide phytique, permet de mieux absorber les nutriments, d’augmenter la teneur en vitamines.

Toujours laver à l’eau claire après trempage. Ne pas cuire à la cocotte-minute, mais cuisson dans l’eau ou à la vapeur douce. Ne pas saler l’eau de cuisson et y rajouter des herbes comme le laurier, la sauge ou la sarriette et éventuellement ½ cc de bicarbonate. Une fois cuites on peut aussi les congeler.

En gâteaux, on pourra réduire de moitié la quantité de beurre.

Les légumineuses sont très intéressantes à réintroduire, peu à peu, dans notre alimentation ; elles permettent de (re)découvrir de nouvelles saveurs. Elles nous ouvrent sur le monde et ses mille recettes. Tout en les mangeant on peut raconter l’histoire de leur culture, notamment aux enfants.

En consommant davantage de légumineuses, on adopte un régime alimentaire qui est bon à la fois pour notre santé et pour la planète.
 A vos fourneaux !

23 JANVIER 2023

Visite du site de traitement des déchets Semardel à Vert-le-Grand

AUTEUR : Yves Barriol  ♦ DATE PUBLICATION : Février 2023 ♦ SOURCES : Vallée Sud – Grand Paris, le SIMACUR, la société Semardel

Le 23 janvier un groupe de 8 membres de TEC a visité le site de la société Semardel, à Vert-le-Grand, Essonne, où sont triées nos poubelles jaunes. Accompagnés par une employée du service Relations publiques, nous avons visité l’installation de stockage des déchets ultimes et de production de « biogaz », ainsi que l’usine qui regroupe deux lignes de tri des déchets du bac jaune et une unité d’incinération des ordures ménagères.

Nous avons été impressionnés par le système de tri des poubelles jaunes, un complexe assemblage de tapis roulants et de machines automatisées, complété par un tri manuel. À la question « que pouvons-nous faire pour vous aider ?», notre hôtesse a répondu « ne déposez pas les déchets dans des sacs, n’écrasez pas les bouteilles en plastique (ce qui en rend l’identification automatique plus difficile)».

Nous avons visité le poste de contrôle de l’usine d’incinération. On nous a expliqué que les fumées sont filtrées à l’aide de bicarbonate de soude et de charbon actif. La chaleur produite est valorisée par de la production d’électricité et l’alimentation d’un réseau d’eau chaude à Evry.

En nous rendant sur le site de production de biogaz nous avons réalisé qu’en 2023 nous continuons malheureusement à construire des collines de déchets dits « ultimes », ceux qui ne sont aptes ni à être triés puis réutilisés ou recyclés, ni à être valorisés énergétiquement.

Nous avons beaucoup appris lors de cette visite passionnante, nous avons quitté le site avec beaucoup d’informations, des sentiments mitigés au vu de l’énorme quantité de déchets produits par notre société, une meilleure compréhension de la complexité des systèmes de tri et de valorisation, et aussi beaucoup de questions que nous n’avons pas eu le temps de poser. Nous avons l’intention de continuer l’investigation, en particulier pour comprendre où nos emballages sont expédiés après l’étape de tri, comment ils sont recyclés, les limites du système, et ce que nous pouvons faire pour le faciliter.

Pour plus de détails, vous pouvez consulter l’article complet.

L’équipe TEC pendant la pause de l’une des lignes de tri manuel

L’usine de production de méthane, devant une des collines, celle qui est en construction

10 JANVIER 2023

Scénarios énergétiques pour la France d’ici à 2050

DATE PUBLICATION : Janvier 2023

Voici ici la présentation de Joseph (basée sur les travaux du groupe Energie de la CATTE*) sur les Points communs à retenir des différents scénarios élaborés récemment par RTE (le Réseau de Transport d’Electricité), l’ADEME (l’Agence de la Transition Ecologique de la France) et L’association Negawatt.

Cette synthèse suivie d’une riche discussion a été fortement appréciée par l’assistance constituée d’une quinzaine d’adhérents de TEC.
Il est prévu de développer prochainement ce thème dans nos pages Mieux comprendre et Aujourd’hui je m’y mets

* CATTE Coordination des Associations du Territoire VSGP pour la Transition Ecologique

Illustration : Stéphane Kiehl pour l'Adema 2021

NOVEMBRE 2022

Fresque du Climat à la résidence universitaire Vincent Fayo

AUTEUR : Gérard FRAIZE ♦ DATE PUBLICATION : mai 2023

La coopération entre TEC et la résidence universitaire Vincent Fayo a permis l’organisation d’une Fresque du Climat dans les locaux de la résidence le 26 novembre 2022.

La vingtaine de participants présents a conduit à la réalisation de trois tables différentes. Les groupes étaient constitués d’une majorité d’étudiants de la résidence complétée par des membres de TEC qui n’avaient pas encore « fresqué ».

Cette diversité a favorisé de riches échanges et l’apport de chacun a contribué à l’ordonnancement des cartes qui accompagne l’expression des idées de tous. La Fresque est en effet un impitoyable révélateur de ce que l’on sait (et chacun sait quelque chose), de ce que l’on croyait savoir et de ce que l’on ne savait pas.

Chaque fresque animée conforte l’idée que chacun de nous est un peu perdu entre la surinformation généralement très focalisée sur un ou deux aspects du changement climatique et notre ignorance. Mais surtout, il est clair que nous souffrons collectivement et individuellement d’un manque de vision globale des phénomènes climatiques et de leurs conséquences.

L’échange joue un rôle capital dans la construction d’une nouvelle représentation de la situation écologique et climatique. Cette réflexion « entre pairs » et non sur la base des connaissances d’un « sachant » permet au groupe de placer les éléments, phénomènes et causes dans leur ordre logique. Cela évite bien des contre-sens.

La discussion finale a permis, dans une ambiance détendue, de dépasser le pessimisme que fait   souvent apparaitre la synthèse ressortant de l’ensemble des cartes posées sur la table. Il s’agit désormais de situer nos propres comportements dans l’enchaînement mis en lumière par la Fresque. Plus encore, chacun peut mettre le doigt sur les changements nécessaires dans ses habitudes et dans l’action publique.

19 NOVEMBRE 2022

Film débat : La part des autres

AUTEUR : Renée Piettre  ♦ DATE PUBLICATION : Janvier 2023

« L’avenir se joue dans nos assiettes » : c’est le slogan du festival Alimenterre qui se déroule annuellement du 15 octobre au 30 novembre. Dans ce cadre, un partenariat entre TEC, Biocoop Châtenay et l’Église réformée de Robinson, qui adhère au réseau « Église verte » et a prêté ses locaux, a permis la projection, ce 19 novembre 2022, du film documentaire La Part des autres. La projection a été suivie d’un riche débat entre les représentants de l’épicerie Bol d’Air, de Biocoop Châtenay et des Potagers de Marcoussis. La soirée s’est achevée en conversations autour d’une savoureuse dégustation de produits des Potagers de Marcoussis « cultiv’acteurs de solidarité » offerts par Biocoop Châtenay.

Le film La Part des autres milite pour une « sécurité sociale alimentaire » qui permette à tous une alimentation saine et durable. Le film remet en cause notre système agricole, qui au lieu de nourrir le grand nombre épuise les sols et n’alimente que la précarité, à commencer par celle des agriculteurs eux-mêmes. Ceux-ci, écrasés de dettes qui les condamnent à toujours s’agrandir pour diminuer les coûts de production, peinent à atteindre, avec l’aide de la PAC, ne serait-ce que l’équivalent des minima sociaux, tout en enrichissant de nombreux intermédiaires, et notamment l’agro-industrie. À l’autre extrémité de la chaîne, les plus démunis se pressent toujours plus nombreux, en longues queues, à l’aide alimentaire gratuite, pour n’obtenir que le rebut d’une nourriture ultra-transformée. Et pourtant des solutions existent, ainsi les épiceries solidaires où les bénéficiaires peuvent choisir leurs achats, devenir bénévoles eux-mêmes et rencontrer l’écoute et le partage ; ou le maraîchage solidaire, où l’on vient récolter soi-même, à même la terre, de quoi remplir son panier, et, inversement, les groupements d’achat, qui permettent aux paysans de venir distribuer directement leurs produits en ville : c’est le trajet le plus court et le moins cher du producteur à l’assiette, pour des repas vraiment goûtus  !

18-19 OCTOBRE 2022

Etats généraux Sport Planète 2022

DATE PUBLICATION : Novembre 2022

Retrouvez toutes les conférences et les tables-rondes des premiers états généraux Sport planète qui se sont déroulés les 18 et 19 octobre 2022 au Creps Île-de-France, à Châtenay-Malabry.

Un événement organisé  par l’association SVPlanète basée à Châtenay, avec la  MAIF et le parrainage du ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques.

Aussi, lire l’article du 15 décembre dans la Gazette de Joseph de TEC.

LUNDI 3 OCTOBRE 2022

« Face aux grands défis du XXIe siècle :
des faux espoirs aux espoirs lucides »

Conférence de Arthur KELLER

AUTEUR : Renée Piettre  ♦  DATE PUBLICATION : Octobre 2022

Les Entretiens de Robinson[1] ont invité, sur le thème « Le courage d’espérer », l’ingénieur expert en risques systémiques Arthur KELLER.

Le conférencier a commencé par balayer l’idée de traiter séparément chacun des déséquilibres apparus dans notre système planétaire : ce serait comme soigner un cancer généralisé avec du paracétamol qui n’agira que sur le symptôme du mal de tête. Il a ensuite, graphiques à l’appui, dressé l’état des lieux alarmant sur lequel nos sociétés commencent à peine à ouvrir les yeux. Ayant ignoré les préconisations du rapport Meadows de 1974, ainsi que le point fait en 2004 sur les évolutions constatées—voir la version française du rapport, Les limites à la croissance (dans un monde fini): Le rapport Meadows, 30 ans après—, nous avons atteint, et en grande partie déjà dépassé les 9 seuils au-delà desquels la Terre n’est plus habitable. Les impacts de la surexploitation de la planète touchent le système Terre en son entier. « Notre activité est une machine qui transforme la nature en déchets ». Le chaos menace : en ce moment même les producteurs européens d’engrais ferment leurs usines, faute de gaz, et l’envol du prix du pétrole va ruiner notre modèle agricole.

La réponse, selon A. Keller, ne peut être que systémique et totale. Elle doit acter l’idée que les ressources naturelles sont épuisables et non substituables, admettre que les technologies sont inopérantes sur le mal global, renoncer aux solutions locales ou nationales, voire mondiales (Green New Deal…) de maintien de la croissance. Elle impliquera de consommer définitivement beaucoup moins d’énergie et moins de matières premières et touchera tout ensemble les transports, les infrastructures, les technologies, l’alimentation…

Alors, quoi faire ? Atténuer le mal, s’y adapter ? Inutile. Et ne comptons pas sur les États. Il faut une résilience qui commence par les individus et de proche en proche anime tous les acteurs sociaux : de nouveaux récits, une conversion, une auto-organisation collective, et à force de conversations construire des alternatives stimulantes et tendre vers l’autosuffisance des territoires. Il faut des inspirateurs, des organisateurs, des facilitateurs, des faiseurs. Le nerf de l’avenir est d’abord humain. Les ressources dès lors ne manqueront pas : solutions low tech, matériaux biosourcés et géosourcés, relocalisation et réindustrialisation pour produire les denrées essentielles, réaménagement des territoires et préservation des terres, autonomie en intrants (semences, main d’œuvre…), végétalisation vivrière des villes, mise en commun des stocks et gestion collective des communs (air, eau, etc.), régulation maximale des prix… Imaginons et partageons les idées, faisons, expérimentons, et nous serons en droit alors d’espérer qu’un modèle de sobriété heureuse fait de mille astuces anciennes ou nouvelles infusera les sociétés et rapidement s’imposera.

Pour voir une conférence d’Arthur Keller avec la même présentation – cours d’Arthur Keller  à CentraleSupélec le 13 octobre 2021 https://www.youtube.com/watch?v=FoCN8vFPMz4.

[1] Les Entretiens de Robinson sont une série de 3 conférences annuelles fondées en 1986 par Paul Ricœur et organisées au temple réformé dit « de Robinson », 36 rue Jean Longuet à Châtenay-Malabry.

Portrait de face de Arthur Keller

SAMEDI 19 MARS 2022

La fête du printemps 2022 à Châtenay

AUTEUR : Aymeric ZIMMERMANN   ♦  DATE PUBLICATION : Avril 2022

Le samedi 19 mars 2022, Biocoop de Châtenay a organisé l’évènement « Fête du Printemps » devant son magasin du centre-ville pour fêter l’arrivée du Printemps. Le soleil était au rendez-vous, mais pas que ! Les châtenaisiens ont été nombreux à approcher les stands installés sur la place, dont ceux tenus par les associations TEC. et Cultivons Châtenay, parmi lesquels des artisans enseignaient l’art du « faire soi-même » des produits ménagers, sans oublier la venue un peu particulière d’un magicien qui n’a pas manqué de ravir les jeunes curieux accompagnés de leurs parents.

      Malgré les rayons de soleil, c’est avec grand plaisir que les visiteurs ont pu profiter d’un verre de jus de pomme chaud épicé, ou d’un thé à la menthe pour affronter la brise. Cette dégustation sur le stand TEC a été l’occasion de faire découvrir aux plus jeunes des boissons originales, notamment le surprenant jus de gingembre, et à l’association TEC de se faire connaître du public, en indiquant ses objectifs et ses liens avec la CATTE  Si les gens le souhaitaient, ils pouvaient s’inscrire à quelques évènements organisés ultérieurement par TEC. : une balade thermique pour identifier les déperditions de chaleur d’un bâtiment, et une « Fresque du climat » pour illustrer les causes du réchauffement climatique.

      Aussi, les visiteurs de TEC ont eu l’opportunité, d’une part, d’échanger à propos de la pêche et ses multiples défis, et, d’autre part, d’apprendre à confectionner soi-même des produits d’entretien sous l’œil avisé d’une experte, dont les conseils ont été riches. Les enfants avaient eux aussi droit à leur animation : des jeux d’éveil à l’environnement leur étaient proposés afin qu’ils suscitent en eux une indispensable conscience écologique. Ludiques et instructives, ces diverses animations ont été très appréciées des promeneurs du samedi, qui sans doute reviendrons pour célébrer la venue des beaux jours l’année prochaine et, on espère, avec vous !

SAMEDI 13 MARS 2022

Inventons nos vies bas carbone

AUTEUR : Aymeric ZIMMERMANN   ♦  DATE PUBLICATION : Avril 2022

10 h, c’est tout un petit collectif qui s’est réuni ce dimanche 13 mars, dans le réfectoire de l’école Mazarick. Membres ou sympathisants de l’association TEC (Transition Ecologique Châtenay), nous étions treize à assister l’atelier « Inventons nos vies bas carbone » présenté par le président de l’association, Joseph Maire, qui a commencé par expliquer le contexte de l’atelier. Il nous a en effet brièvement rappelé les enjeux climatiques et sociaux actuels, et mis en évidence l’intérêt de tout à chacun de se questionner sur son mode de vie, ne serait-ce que prendre conscience de son propre empreinte écologique.

Durant la seconde moitié de cet atelier, Joseph nous a proposé à tous de participer à un jeu interactif : il nous a d’abord mis bout à bout des cartes mentionnant différentes thématiques du quotidien, dont la taille est proportionnelle aux émissions de gaz à effet de serre induits. L’objectif, pour atteindre une neutralité carbone, est de réduire la taille de l’ensemble des cartes jusqu’à la faire coïncider avec celle de gauche mesurant 20 centimètres. Il ne s’agissait pas bien entendu de trouver à tout prix une solution ! Mais ce jeu a été l’occasion de discuter de ce qu’est notre empreinte carbone et d’en prendre conscience.

Nous avons formé plusieurs groupes de trois à quatre personnes dans l’optique de se concentrer sur une thématique. Nous avions tous en main quelques cartes que nous avons comparé, ce qui n’a pas manqué de susciter des surprises, et des interrogations, alimentant des discussions sur l’utilisation de tel ou tel objet.

Pour conclure cet atelier, l’animateur a donné la parole à chacun des groupes de débat, afin qu’il partage leurs remarques et leurs réflexions. Nous avons eu ensuite, au travers de ces exemples, l’opportunité d’ouvrir  le débat sur la vision que chacun se fait de l’écologie. Je voudrais terminer cet article en mentionnant cette belle citation de Théodore Monod qui a clôt l’atelier : « Le peu qu’on peut faire, le très peu qu’on peut faire, il faut le faire. »

La photo ci-dessous est une métaphore de l’empreinte carbone moyenne d’un Français, soit 1,2 mètre